La Chalcographie du Louvre possède une grande partie de l'œuvre gravé d'Auguste Péquégnot (1819-1878) grâce au legs qu'en fit son épouse, Louise-Clémentine Houssard, au début du siècle dernier. Ce sont quelques 1000 planches qui vinrent enrichir cette collection nationale.
Il grava cette suite d'Amours...
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La Chalcographie du Louvre possède une grande partie de l'œuvre gravé d'Auguste Péquégnot (1819-1878) grâce au legs qu'en fit son épouse, Louise-Clémentine Houssard, au début du siècle dernier. Ce sont quelques 1000 planches qui vinrent enrichir cette collection nationale.
Il grava cette suite d'Amours d'après les Maîtres, et les rassembla dans un recueil de seize estampes introduit par un frontispice de son imagination. Il fit le choix de s'inspirer des œuvres de François Boucher, Jean-Baptiste Huet, Annibal Carrache ou de Philippe Parizeau. Ces sujets de prédilections son des "putti" ou enfants nus et potelés - symbole de l'Amour -, des scènes pastorales ou mythologiques de la peinture classique, et aussi des nus féminins.
Ces compositions plaisantes, fraîches et spontanées furent gravées par Péquégnot, qui souhaitant suggérer un dessin, utilisa la technique du vernis mou, lui permettant de reproduire sur le cuivre les effets graphiques du crayon sur le papier. Ces estampes sont habituellement imprimées avec une encre rouge-brun-sépia cherchant à se rapprocher de la chaleur visuelle du dessin à la sanguine.
Comme celui de leur contemporain Caravage, le rôle d'Annibal Carrache (Bologne 1560-1609) dans l'évolution de la peinture européenne à la fin du XVIè et au début du XVIIè siècle est à la fois révolutionnaire et capital. À la tradition artificielle et raffinée d'un maniérisme qui s'épuise, il oppose avec frère Agostino et son cousin Lodovico, le retour à l'étude directe de la nature et, en même temps, aux grands exemples de l'art du passé. Son œuvre ne fut justement appréciée qu'à partir du début du XIXe siècle.
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