La Victoire de Samothrace

Déesse de la victoire

Perchée au sommet de l'escalier Daru, dans l'aile Denon du musée du Louvre, la Victoire de Samothrace semble attendre ses visiteurs.

Créée à Rhodes, elle daterait du début du 2ème siècle av. J.-C., cette spectaculaire sculpture hellénistique, sans bras, ni pieds ni tête, a été retrouvée sur l'île de Samothrace, au nord de la mer Égée. Cette découverte est attribuée à Charles Champoiseau, un archéologue amateur et diplomate érudit, passionné d'histoire. Au 19ème siècle, il mène des recherches à travers tout l'Orient méditerranéen. C'est en explorant le sanctuaire des "Grands Dieux" sur l'île grecque de Samothrace, qu'il fait cette précieuse trouvaille.

Représentant Niké, déesse de la victoire, ce monument votif semble prêt à s'envoler, si ce n'était sa base en forme de proue de navire qui l'arrime solidement au sol.

Arrivée à Paris le 11 mai 1864, la sculpture en marbre d'environ 30 tonnes est le fruit d'une première restauration sous l'impulsion d'Adrien Prévost de Longpérier, alors conservateur des Antiques du Louvre. La base, elle, ne sera découverte que plus tard, en 1875, et sera exposée avec la statue en 1883.

D'un blanc laiteux, la Victoire est vêtue d'une longue tunique en tissu fin, ceinturée sous la poitrine. Selon les experts, son mouvement indiquerait que la déesse est en train de terminer son vol, ses grandes ailes encore déployées vers l'arrière.

Le saviez-vous ?

Il a fallu attendre près d'un siècle avant que l'on ne trouve un autre élément clé de la statue : la main droite ouverte.
En effet, des archéologues ont retrouvé la paume d'une main en marbre et d'autres blocs appartenant à la base. Plusieurs hypothèses sont émises autour de la main de la déesse Niké. Que tenait-elle ? En réalité, la Victoire exercerait un simple geste de salut.