Depuis 1989 le musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux confient à des artistes contemporains le soin de réaliser des planches gravées à l'intention de la Chalcographie, qui en assure l'exclusivité du tirage, sans limitation du nombre d'épreuves.
Des tendances très différentes de l'art contemporain sont représentées. Geneviève Asse côtoie Georg Baselitz, Pierre Courtin, Jean-Pierre Pincemin, Pat Steir, Jean-Michel Alberola, Robert Morris, Louise Bourgeois, Marcus Raetz, Pierre Alechinsky ou Agathe May.
Après des études à Madrid, Sicilia s'installe à Paris en 1980. Sa peinture est figurative. Elle mêle nature morte et images d'objets simples, jouant entre fond et forme. Entre 1985 et 1987, il réalise des œuvres où le blanc domine. Il y ajoute et gratte la matière pour faire apparaître d'autres blancs, des résidus colorés, des lignes et des formes. Pour lui, la touche participe au dévoilement d'une transcendance. Il commence à jouer avec la lumière en 1990, grâce à la cire et au papier qui la filtrent ou la révèlent. Puis il utilise le pouvoir narratif du livre, créant des œuvres sans frontière, en utilisant l'estampe, la peinture ou la cire. Le thème du tapis est prégnant dans son œuvre : le tapis d'une mosquée ou des taches de couleur sur le pavement d'une église sont la métaphore d'une tranquillité éternelle. Dedans et dehors, présent et passé, éveil et rêve, ombre et lumière y fusionnent. Les motifs sont ici comme des accès vers l'invisible, vers une autre dimension de compréhension.
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