Depuis 1989, le musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux confient à des artistes contemporains le soin de réaliser des planches gravées à l'intention de la Chalcographie, qui en assure l'exclusivité du tirage, sans limitation du nombre d'épreuves. Des tendances très différentes de l'art contemporain...
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Depuis 1989, le musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux confient à des artistes contemporains le soin de réaliser des planches gravées à l'intention de la Chalcographie, qui en assure l'exclusivité du tirage, sans limitation du nombre d'épreuves. Des tendances très différentes de l'art contemporain sont représentées. Geneviève Asse côtoie Georg Baselitz, Pierre Courtin, Jean-Pierre Pincemin, Pat Steir, Jean-Michel Alberola, Robert Morris, Louise Bourgeois, Markus Raetz, Pierre Alechinsky ou Agathe May.
Les peintures de Franz Gertsch, exécutées d'après des photographies, jouent avec l'échelle et ne reproduisent que certains détails, pour modifier et conjurer les effets de réalisme. L'artiste conçoit dans cette même logique artistique ses gravures sur bois, qui sont généralement de très grand format. Il reprend pour cela la technique du criblé qui consiste à piquer à l'aide d'une gouge la matrice d'infimes points, qui recréent ainsi la forme sans traits de contour et d'ombres. Ce codage de l'image, semblable à une trame sous-jacente mais parfaitement visible, permet de troubler et de mettre à distance le sujet représenté. Perstwurz III est issu d'une série de plusieurs gravures représentant des feuilles agrandies de pétasite. Le nom de cette plante provient de l'analogie de la forme de ses feuilles avec le pétase, chapeau aux bords évasés qui est porté par Mercure. Si la technique de la gravure sur bois permet d'obtenir un effet très délicat, l'attention sur la feuille évoque la manière dont ces plantes vivaces peuvent s'avérer envahissantes dans des environnements humides.
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